Chers Amies, Chers Amis,
Voici un spectacle à ne pas manquer !
Théâtre du Passage à Neuchâtel
Vendredi 5 novembre 2021 à 20h00
ou Samedi 6 novembre 2021 à 18h00
Les réservations peuvent et doivent être effectuées auprès du Théâtre du Passage.
Quelques informations supplémentaires :
LES MERVEILLES
Conception & mise en scène Robert Bouvier, en complicité avec
l’équipe artistique
Une ode au théâtre !
Un spectacle kaléidoscopique où l’on plonge dans le
tourbillon d’émotions qui assaillent un comédien avant son entrée en scène. La
dilatation d’une seconde de trac, d’espoir, de délice, d’impuissance, de
renaissance. La trame de ce projet à l’esprit baroque et onirique propose
une immersion tendre et drôle dans le monde du théâtre !
Dans les coulisses qui portent bien leur nom, les rideaux
se déplacent et glissent régulièrement, redéfinissant sans cesse de nouveaux
espaces et l’on y voit les artisan·es de l’ombre s’affairer, les artistes se
préparer, et d’autres personnes encore, réelles et imaginaires, y faire des
incursions. Les
merveilles emmènent le public dans un
dérapage un peu fou, oscillant entre divertissement et profession de foi,
ponctué de plusieurs échappées musicales. Cette fantaisie, comme un hymne à
la scène et aux rêves d’enfant, révèle les manifestations conscientes et
inconscientes de la personnalité́ des artistes et se joue du temps et de
l’espace avec légèreté́ et humour. Tout peut advenir à chaque instant et les
évènements s’enchainent avec une logique proche de l’univers du merveilleux.
Différents styles, différentes époques se succèdent selon les mises en abymes,
comme un clin d’oeil à la variété́ des spectacles accueillis au Théâtre du
Passage (théâtre d’objets, textes classiques ou contemporains, musique, danse,
cirque...). On bascule d’une scène très concrète de Ruy
Blas à des projections fantasmatiques, d’une apparition inattendue à
un rêve obsessionnel, d’une réplique en alexandrins au vibrant plaidoyer d’un
machiniste pour son pays.
Passage(s) – extraits des notes de Robert Bouvier
Le rideau rouge du vieux théâtre de Neuchâtel se referme,
j’ai dix ans, mon cœur explose, je viens de voir mon premier spectacle et me
sens subjugué et terrassé à la fois. Pourquoi cette peur ? Parce que
quelque chose m’a dépassé, m’a emporté au-delà de moi. Cette peur m’habitera
chaque fois qu’adolescent, je retournerai au théâtre, et plus tard je voudrai
l’apprivoiser et la provoquer à la fois en montant sur scène. Mais je n’ai
jamais réussi à la dompter, elle me gagne (et me perd !) encore et
toujours quand je répète, quand je joue.
Je l’évoque dans Le chant du cygne,
dans Kvetch et aujourd’hui dans Les merveilles.
Mon seul antidote à cette peur : le recours éperdu à l’enfant que j’ai
été, tellement épris de merveilleux et d’aventures. Cet enfant resurgit sans
cesse comme un aimant, comme une folle boussole un peu ivre et me donne sa
force. Ces merveilles, je les envisage un peu comme uneConfession
d’un enfant du Passage, capable d’aimer Musset, Hugo autant que le théâtre
contemporain ou la comédie musicale. C’est une fantaisie, un mystère dans la
lignée des Gloutons (création de 2008), où j’évoquais la magie
des coulisses et ma tendresse infinie pour celles et ceux que j’y croise. Cette
nouvelle songerie est née pour fêter les 21 ans du Passage,
elle est le fruit des répétitions avec toute une équipe sans laquelle le
spectacle ne serait pas le même et que je remercie vivement pour sa confiance.
Créer ce spectacle au Passage n’est pas anodin pour moi.
La scène et les loges y sont chargées de tant de moments forts et il se peut
bien que rôdent encore ça et là les personnages de certaines pièces, des
acrobates, des danseur·ses, des musicien·nes ou d’autres fantômes encore plus
singuliers. Dans cette institution, j’ai accueilli, en tant que directeur, plus
de 800 spectacles et j’en ai créé une trentaine dans la grande ou la petite
salle, qu’il s’agisse de théâtre ou d’opéra. J’y ai rencontré tant de
personnages singuliers et attachants (artistes et technicien·nes), ai partagé
avec eux d’éphémères moments, intenses, dérisoires, cocasses ou intimes, et
me suis laissé embarquer dans leurs rituels, leurs obsessions ou leurs
visions.
Les merveilles s’inspirent de ces personnages : l’habilleuse
suisse alémanique à l’esprit révolutionnaire, la comédienne obnubilée par
l’anniversaire de mariage qu’elle célèbre le lendemain, le comédien se
réfugiant dans le mutisme une heure avant le début de la représentation, le
machiniste espagnol parlant dans sa langue natale aux projecteurs comme s’ils
étaient ses enfants, l’apprentie techniscéniste dans sa régie. Ce projet est
né de l’envie de parler d’eux. En évoquant la rencontre entre tous ces
artistes et technicien·nes, je désire parler des relations humaines, sonder ce
qui fait la richesse de tout individu avec ses terreurs enfantines, ses
rêves inavoués et ses incohérences... En multipliant sur scène les télescopages
et en nous amusant des lois paradoxales du théâtre, nous insistons sur ce que
l’esprit humain peut avoir d’imprévisible et de difficile à maîtriser.
DISTRIBUTION
CONCEPTION,
MISE EN SCÈNE Robert Bouvier
ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Alice Bouille | Grégoire
Geninasca
AVEC Sophie Bindler (la
marraine de Frank ; Pépette) | Antonio Buil (Pedro) |
Priska Elmiger (Martha) | Charlotte Filou (Suzy ; Mary
Poppins) | Philippe Gouin (Don Salluste) | Gilles
Guenat (Gudiel ; Bert) | Lee Maddeford (Roy) |
Frank Michaux (Ruy Blas) | Julie-Kazuko Rahir (la mère
de Frank ; la reine Maria de Neubourg) | Livio Bottinelli, Allan Vuilleumier (Frank enfant, en alternance)
et la fanfare des Grigous
DIRECTION Rodolphe Moser
AVEC Jasmin Iris Ghera | Eva Marlinge | Antonino Nuciforo | Romane Ollivier| Bera Romairone | Jonathan Salvi | Christel Sautaux | Sara Zazo Romero
MUSIQUE Bastien Bron | Lee
Maddeford
CHORÉGRAPHIE Gilles Guenat
SCÉNOGRAPHIE Gilbert Maire
LUMIÈRES Benoît Théron
CRÉATIONS SONORES Charles de Bruxelles
COSTUMES Sabine Schlemmer
COUTURE Kalina Barcikowska | Clémentine
Tonnelier
VOLS Jean-Claude Blaser
ACCESSOIRES Yvan Schlatter
RÉGIE GÉNÉRALE Baptiste
Ebiner
RÉGIE SON Emmanuel Guillod
RÉGIE PLATEAU Matthias Schnyder
STAGIAIRES TECHNIQUES Sandro Feliciani | Jérémie Rognon
DIRECTION TECHNIQUE Bernard Colomb
PRODUCTION Compagnie du Passage
SOUTIENS Services de la culture du Canton
et de la Ville de Neuchâtel | Syndicat intercommunal du Théâtre
régional de Neuchâtel | Loterie Romande | Fondation Philanthropique
Famille Sandoz | Fondation culturelle BCN
DURÉE 1H20